L’anime Chainsaw Man TV a été une expérience intéressante, mais même si j’ai admiré la vision réaliste de Ryu Nakayama, la tristesse éternelle et le sentiment restrictif de son approche n’ont finalement pas réussi à trouver un écho en moi, d’autant plus qu’ils ont affecté la vitalité des éléments extravagants de l’histoire. Le film réalisé par Tatsuya Yoshihara (directeur d’action de Chainsaw Man, directeur de la série Black Clover [plus tard directeur en chef], Wistoria: Wand and Sword Saison 1) Chainsaw Man: The Movie — Reze Arc n’est pas l’antithèse anarchique de son prédécesseur, et il semble souvent très bien fait mais conventionnel, mais je peux certainement dire que j’ai apprécié son sentiment de libération comparativement plus grand.

Par défaut, Reze Arc est plus brillant, plus saturé et un peu plus brillant que la série. Les détails de la conception de ses personnages ont également été un peu atténués. Le film regorge de personnages bien animés, un aspect technique qui rend le titulaire Reze envoûtant à regarder alors qu’elle se rapproche du protagoniste Denji (Reina Ueda fait également du bon travail, donnant au personnage un sentiment à la fois sincère et artificiel, ludique et décontracté mais calculateur), mais il ne semble pas alourdi par une obsession du réalisme.

©藤本タツキ/集英社・MAPPA© 藤本タツキ/集英社・MAPPA© 藤本タツキ/集英社・MAPPA

Si Reze Arc maintenait ce cap du début à la fin, j’en serais toujours plus satisfait qu’avec la série originale, mais cela me semblerait aussi assez conservateur à sa manière. Heureusement, un certain nombre de scènes se détachent pour adopter leur propre style. L’un enveloppe les conséquences d’une bataille d’un ciel austère et rouge sang, tandis qu’un autre infecte le repaire d’un méchant d’un vert maladif et meurtrier qui amène le film dans le territoire de l’horreur/slasher/thriller. Une sortie nocturne à la piscine (qui semble avoir subi quelques coupures de la part de la chaîne de cinéma malaisienne où j’ai regardé le film, à mon grand regret) embrasse un bleu rêveur et surnaturel. Plus tard, une photo d’action draine les couleurs de tout sauf de l’attaque lancée et de tout ce qui est éclairé par celle-ci, tout en ayant également un aspect inversé pour les sections monochromes. Plus de deux semaines se sont écoulées depuis que j’ai regardé le film, mais je me retrouve encore à repenser à ces scènes et à quelques autres sections d’inspiration similaire.

Bien que j’ai ouvert cet article en comparant Reze Arc avec l’anime Chainsaw Man TV, j’ai aussi beaucoup pensé à un autre anime lors de mon visionnage: DAN DA DAN. Malgré les premières impressions données par les bandes-annonces et les visuels promotionnels, cet anime s’est avéré plutôt limité dans son expression, avec sa décision d’attribuer une couleur à chaque élément yokai/extraterrestre/d’un autre monde, ce qui a entraîné une palette de couleurs rapidement répétitive et obsolète pour ses scènes d’action. Reze Arc n’est pas un projet d’avant-garde, mais il suffit à me rappeler que, à certaines occasions, il est bon pour une série d’embrasser la flexibilité offerte par le fait d’être un anime. 

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