Saison diffusée : Été 2025
Nombre d’épisodes : 13
Regardé sur : Crunchyroll
Traduit par : ???
Genres : Fantastique, Comédie, Drame
Pensées : Les secrets de la sorcière silencieuse était un anime facile à aborder car il met en scène un protagoniste similaire à la protagoniste bien-aimée de Bocchi the Rock ! Monica est une sorcière prodigue qui invente la capacité de lancer des sorts sans avoir besoin de parler, mais sa raison pour le faire n’est pas la recherche de reconnaissance, de réputation ou même d’un titre de poste. La vérité est qu’elle déteste chanter des sorts à haute voix devant les gens et préfère s’évanouir plutôt que de prendre la parole en public. Ses capacités magiques uniques lui ont valu une place parmi les sept meilleurs mages et le surnom de Silent Witch. Elle passe ses journées séquestrée dans une forêt pour étudier davantage la magie plutôt que de s’engager avec les gens qui l’admirent. Ses jours idylliques sont cependant perturbés lorsqu’elle est obligée d’infiltrer une académie de magie pour garder l’énigmatique second prince, le prince Félix, à son insu. Malheureusement, il s’avère que sa vie est constamment en danger !
Cet anime couvre plusieurs genres, mais l’élément qui fonctionne sans aucun doute le mieux est la comédie. Il serait trop facile de présenter Monica comme une autre protagoniste extrêmement anxieuse socialement et secrètement maîtrisée, comme de nombreux imitateurs l’avaient fait après le succès de Bocchi the Rock !, mais le véritable secret de Monica est son dévouement aux chiffres. Son amour pour les chiffres a commencé bien avant que le concept d’anxiété n’existe pour elle, et cette dévotion aux chiffres se manifeste constamment de la manière la plus drôle et la plus utile. L’un de mes gags préférés est à quel point elle est fascinée par ce qu’elle considère comme « des proportions corporelles parfaites d’un point de vue numérique » lorsqu’il s’agit du corps du prince Félix. La raison pour laquelle elle est toujours capable de le retrouver lorsque le prince volontaire s’enfuit n’a rien à voir avec l’intuition, une connexion spéciale ou même le fait de voir à travers son déguisement. Monica a littéralement mémorisé les proportions de son corps et a pu l’identifier parmi une foule de milliers de personnes. Je trouve cette explication si originale et unique que je ne peux m’empêcher de rire à chaque fois qu’elle apparaît.
Monica, The Silent Witch
La comédie fonctionne encore mieux parce que l’obsession de Monica pour les chiffres est également liée à quelque chose de plus profond. Au fur et à mesure que la série progresse, nous apprenons que le père assassiné de Monica était également un chercheur en magie qui croyait en la découverte de la magie grâce aux calculs numériques. Par conséquent, ses compétences en calcul mental sont également liées à un noyau émotionnel plus important, car c’est l’une des rares choses qu’elle a conservées dans ses souvenirs de son père. Ironiquement, certaines des meilleures comédies découlent de la tragédie, et rien ne le met mieux en valeur que cette bizarrerie particulière de notre protagoniste.
Si j’avais un vrai reproche à faire à propos de la série, c’est la façon dont les conflits sont résolus et la façon dont les antagonistes sont traités. La vie du prince Félix est constamment en danger, alors tout au long de la série, Monica essaie de rester infiltrée tout en utilisant sa magie maîtrisée pour le sauver sans que le prince observateur ne s’en aperçoive. Cependant, chaque fois que cela se produit, je n’aime pas la façon dont le véritable auteur est traité. L’un d’eux était un méchant twist que je pensais que la série avait fait un travail assez médiocre en matière de mise en place – la révélation était si à gauche avec si peu de configuration que j’étais plus confus que choqué par la torsion. Un autre arc a introduit un antagoniste du passé de Monica, et encore une fois, la résolution de lui de changer d’avis à son égard et de couvrir son identité secrète semblait totalement insatisfaisante. Tant de temps avait été consacré à sa cruauté et aucun à son retournement de situation. En fait, le seul antagoniste que j’ai trouvé satisfaisant était dans l’arc d’introduction, où suffisamment de configuration a été effectuée pour mener à la révélation.
Félix et Monica
Là où la sorcière secrète patauge dans intrigue, la série se rattrape par ses personnages et leurs relations. L’amitié naissante de Monica et sa romance potentielle avec le prince Félix sont électrisantes du début à la fin, surtout avec la révélation que Félix est un grand fan de son personnage de mage. C’est mon parti pris personnel, car j’ai toujours aimé la dynamique Clark Kent/Superman, mais je pense aussi objectivement que la série fait du bon travail en tissant leurs liens grandissants. Tout au long de la série, l’écriture ne révèle intelligemment jamais grand-chose sur l’enfance du prince Félix, mais en montre suffisamment pour lier ses similitudes avec Monica sans qu’aucun d’eux ne le sache pleinement. C’est une excellente configuration pour la révélation éventuelle que Monica a été l’idole de Felix tout ce temps, et que Felix sait exactement le genre de traumatisme avec lequel Monica a été aux prises tout au long de la série.
Une grande partie de cette chimie, cependant, a à voir avec Shogo Sakata exprimant Felix. Je n’ai pas beaucoup entendu Shogo Sakata dans mon anime, mais je suis particulièrement impressionné par sa performance dans cet anime. Le prince Félix cache beaucoup de secrets, et s’il correspond parfaitement au stéréotype d’un prince blond et charmant, il montre également, en de rares aperçus, une capacité à être manipulateur et même cruel. Pendant tout ce temps, c’est aussi un fanboy adolescent qui est un grand nerd de la lecture. Shogo Sakata capture parfaitement les nombreuses facettes du personnage de Félix, et j’aime particulièrement le fait que même s’il ne perd jamais la douceur mature de sa voix, je peux toujours l’entendre quand il est taquin, en colère ou même enfantin. Saya Aizawa, en tant que titulaire Monica, fait également un excellent travail avec tous ses trébuchements, marmonnements, paniques et divagations numériques. Encore une fois, c’est une autre comédienne que je n’ai pas souvent entendue, mais en entendant à quel point elle est bonne dans cette série, j’ai bon espoir de l’entendre davantage dans différents rôles.
La sorcière silencieuse
J’ai aussi besoin de m’extasier sur la musique. C’est vraiment fantastique. Une chose à propos des académies de magie que j’ai remarquée au fil des années est que, à l’exception de Mashle, presque toutes se ressemblent de manière générique. Il y a toujours une sorte de mélodie magique qui ressemble un peu trop aux films d’Harry Potter, et il y a beaucoup de partitions répétées. Cela n’arrive pas avec Secrets of The Silent Witch. La bande-son magique ressemble plus à de la musique écossaise et irlandaise qu’à de la musique européenne générique, et ses partitions émotionnelles me coupent à chaque fois. En fait, c’est si puissant que je pense que cela rappelle à quel point la musique de Frieren et Fruits Basket suffisait à me faire pleurer sans aucun dialogue.
Cela m’amène à la finale, qui est l’une des fins les plus satisfaisantes d’une série cette année. Il y a un noyau émotionnel dans cette histoire de cette sorcière numérique effrayée et de son lien avec son père. Qu’il s’agisse de son anxiété sociale, de ses compétences avec les chiffres et de tout ce qui lui arrive par la suite, tout cela revient au père qu’elle a traumatisé par voir brûlé vif et son dur travail détruit. Cette douleur se heurte à une joie douce-amère dans la finale, me faisant pleurer lorsque Félix l’emmène sans le savoir dans une librairie indépendante où un dernier livre de son père avait réussi à survivre. Tout ce qu’elle a souffert qui a conduit à ses problèmes a commencé avec sa mort, mais chaque amélioration et chaque courage qu’elle a absorbés pour améliorer sa vie l’ont ramenée à son plus grand cadeau : les connaissances qu’il a laissées derrière lui.
Secrets of The Silent Witch fonctionne parce qu’il comprend que la comédie découle de la tragédie émotionnelle et du cœur. Avec une si bonne compréhension de la thèse du genre, l’anime les a mélangés sans effort pour créer un anime satisfaisant. Elle mérite amplement une deuxième saison, mais même si elle n’en obtient pas, je ne peux certainement pas me plaindre de la façon dont cette première saison s’est terminée.
Note
Intrigue : 7,5 (Multiplicateur 3)
Personnages : 7,5 (Multiplicateur 3)
Art/Animation : 8 (Multiplicateur 2)
Doublage : 8
Bande sonore : 9
SCORE FINAL : 78
